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Maudit mois de novembre

Maudit mois de novembre

Mardi 19 novembre 2024

On doit admettre que depuis le début de la saison, les Sénateurs jouent bien différemment de l’an dernier, une équipe plus hargneuse avec une meilleure éthique de travail et un meilleur esprit de corps. 


Bref, il est facile de s’émoustiller quand on voit les Sens jouer à leur plein potentiel. Le club a développé une nouvelle identité avec l'entraîneur-chef, Travis Green, il est clair que l’équipe pointe dans la bonne direction. Mais même si l’équipe se comporte mieux, elle semble se diriger vers un autre mois de novembre difficile, après 8 matchs dans le mois des morts, les Sénateurs ont alloué le premier but dans 5 d’entre eux. Le résultat est une fiche de 3-4-1. 


Et bien que le jeu dans son ensemble se soit nettement amélioré, les résultats semblent similaires des années passées. 


Coach? Y’a-t-il quelque chose que votre club peut faire différemment pour corriger cette tendance? (Je lui ai parlé de 7 matchs de joués en novembre alors que c’est bien 8) Travis Green qui a débuté en me disant à la blague qu’il faudrait commencer par marquer le premier but…Je l’ai bien ri, mais il a dit en gros qu’il est évident que quand tu marques en premier tu gagneras plus de matchs, c’est l’objectif de toute équipe, mais il refuse de porter trop d’attention à une tendance de 8 matchs. J’apprécie coach Green, il me semble être une personne qui ne prend pas de détour pour dire son message. Un gars avec du « Gros bon sens! »


Or, l’entraîneur-chef actuel n’y était pas lors des années précédentes et je peux comprendre qu’il n’en a rien à foutre de ce qui se passait avant son arrivée dans la capitale, mais je suis certain qu’on l’a mis au parfum de ce dossier.


Si on regarde les choses de la perspective des partisans, on doit certainement se questionner à savoir si l’on n’est pas en train de vivre le jour de la marmotte. Parce que la tendance est bien là! Les Sénateurs, depuis bien des années, ne semblent pas s’entendre avec le onzième mois de l’année. Que ce soit pour une raison ou une autre, il y a tout le temps quelque chose qui cloche pour la troupe ottavienne pendant cette période de la saison.  


Un membre de l’organisation qui doit assurément être capable de répondre à ma question est Thomas Chabot qui a tout vécu avec cette équipe. Alors Thomas : Est-ce qu’il y a quelque chose que l’on doit lire? Y’a-t-il une tendance au mois de novembre pour votre club? Il me répond ceci : « J’pense que ce mois-ci, je ne le sens pas vraiment pas de la même façon que j’les sentais les autres années, on emmène un différent aspect à tous les matchs… Ça sonne un peu fou, mais même si on n’a pas eu les résultats, en ce moment c’est de continuer d’emmener la même compétitivité et de se pousser à chaque soir afin de s’améliorer de plus en plus. »


Je suis parfaitement d’accord avec le 72, l’équipe joue bien et mérite selon moi un meilleur sort, donc à force de jouer de cette façon, les résultats viendront. J’ose croire que oui. Positivement parlant, il faut admettre que les choses se déroulent plus roulement dans la zone défensive, comme exemple : les chances accordées dans la zone rouge, les Sens sont 4eme pour les chances à haut risque données à l’adversaire et 5eme pour les lancers accordés dans l’enclave. (Source TSN.ca)


Or, si ce n’est pas une question de système, nous devons nous tourner vers les gardiens. En ce moment, les hommes masqués semblent avoir la prédisposition à accorder un filet ordinaire par rencontre si ce ne sont pas deux. Je n’apprends rien à personne. 


Saluons Linus Ullmark qui à accepter de se présenter devant les médias pour expliquer la défaite face aux Flyers jeudi dernier, match qui marquait sa dernière sortie. Pour lui, il s’agissait de bien fermer le match, les « marges » n’étaient pas en faveur de son équipe, lui qui admet qu’il y a eu quelques mauvais bons, des buts malchanceux qu’il aimerait revoir. Dont celui qui a scellé l’issue de la rencontre en prolongation. Son club s’est bien battu et méritait les deux points. Il dit vouloir être comme un poisson rouge, (animal qui aurait, selon le célèbre entraîneur Ted Lasso, une mémoire de 10 sec.) donc être en beau maudit et ruminer la défaite pour quelques instants et passer à autre chose. 


Mais, j’ai l'impression qu’une performance comme celle-là demeure un peu plus longtemps dans la tête d’un athlète, et même s’il ne veut pas l’admettre sur la place publique, le gars doit bien se demander ce qui cloche en ce moment dans son univers, non? 


La confiance qui ne peut qu’être ébranlée, doit être rétablie et pour moi cela doit passer par une série de départs consécutifs pour Ullmark, et ce, peu importe le résultat. La troupe ottavienne, si elle veut participer aux séries, doit profiter de la régularité de son gardien numéro « Uno », elle doit ramener son cerbère au niveau du récipiendaire du trophée Vézina, bref l’organisation doit arrêter de jouer au Yo-Yo avec celui avec lequel elle s’est liée pour longtemps. 


Vous comprendrez donc que je n’étais pas d’accord avec le choix de donner le départ à Anton Forsberg, samedi contre la Caroline, bien que je respecte la décision de l’entraîneur puisque les statistiques du 31 sont supérieures à celles du 35 versus les Canes. Mais j’ose croire qu’une occasion de se racheter d’une sortie ordinaire sans attendre son tour, serait bien perçue de la part d’un fier compétiteur. Or, comment lui a-t-il reçu la nouvelle? Je n’ai pas la réponse à cette question.


Mais, si une occasion a été ratée samedi, en voilà toute une qui se présente pour les quatre prochaines rencontres qui seront toutes disputées à domicile. L’organisation doit profiter de ces matchs, tous facent à des clubs de l’ouest, afin de donner du momentum à Ullmark. Ottawa joue bien à la maison et cette période du calendrier devrait servir de baromètre face à des formations, qui en ce moment, sont parmi les équipes qui participeraient aux séries dans l’autre conférence.


Il s’agit selon moi d’un moment charnière du calendrier, alors que l’on approche l’Action de grâce américaine, sans croire, corps et âme, en cette théorie qui dit qu’à cette date, les équipes du top 8 au classement devraient en général et, à quelques exceptions près, participer aux séries. Il faut tout de même y porter une attention particulière. Or, il reste cinq rencontres avant le 28 novembre et le dernier de ces matchs aura lieu à San Jose, cela doit être selon moi, le seul départ qui doit être considéré pour Anton Forsberg. Et aussi, parce que tant qu’à se casser les dents, aussi bien le faire avec ton gardien partant.




Content de voir David Perron revenir au jeu


Je ne pourrais passer sous silence le retour au jeu du vétéran David Perron qui ne l’a pas eu facile ces derniers mois, lui et sa conjointe Vanessa, avec les problèmes de santé dont a souffert leur petite Élizabeth qui est venue au monde le 27 octobre dernier. Des événements comme ceux-là nous rappellent que la famille et la santé sont ce qu’il y a de plus précieux et bien que les choses semblent se rétablir, nos pensées vont avec eux et profitons-en pour leur dire félicitations.


Ce retour est apprécié dans le vestiaire, on n’en doute pas et j’espère qu’il pourra servir de point de ralliement qui permettra à cette équipe d’engranger des victoires qui lui permettra de se détacher de la barre de 500. Bien qu’il n’ait pas encore de point avec sa nouvelle formation, il est indéniable qu’il ajoute une influence positive sur ses jeunes coéquipiers, comme Shane Pinto qui doit certainement profiter de l’expérience de son compagnon de trio.


 


En vous rappelant que vous pouvez écouter tous les matchs des Sénateurs au 94,5 Unique FM et ne manquez surtout pas l’émission Dans le vestiaire, diffusé du lundi au jeudi, de 17h30 à 19h00, offrant une couverture quotidienne de votre club préféré.


Bonne semaine!


Crédit photo © The Hockey News


Nicolas St-Pierre, 94.5 Unique FM Sports


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