Il y a dix ans, le Jour des Franco-Ontariens était adopté à l’unanimité par les élus de l’Assemblée législative, un moment fort important pour la francophonie ontarienne.
Alors qu’en ce 25 septembre, la fête des Franco-Ontariens est célébrée partout en province, force est d’admettre que tout n’est pas rose.
Récemment, la ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Caroline Mulroney, a renoncé à s’engager sur un échéancier pour la refonte de la Loi sur les services en français, une loi vieille de 30 ans.
C’est donc dire que le gouvernement de Doug Ford ne s'engage plus à réformer la Loi sur les services en français d’ici la fin de son mandat tel qu'il l'avait promis en septembre 2018.
La demande pour l’obtention de services en français partout en Ontario ne date pas d’hier. D’ailleurs, en 2019, les libéraux et le NPD avaient déposé des projets de loi privés s’inscrivant dans cette optique, mais en vain.
De bonnes nouvelles
Même si beaucoup de travail reste à faire, les Franco-Ontariens peuvent tout de même se réjouir de certaines avancées.
À partir du lundi 28 septembre, pour la première fois, les Franco-Ontariens pourront demander gratuitement un permis de conduire de remplacement ou une carte-photo de l'Ontario affichant leur nom en caractères français.
La nouvelle a été annoncée aujourd’hui par la ministre Mulroney face au monument des Franco-Ontariens, devant Queen’s Park à Toronto.
« Plusieurs Franco-Ontarien.ne.s et organisations ont revendiqué au fil des dernières décennies ce signe de respect du gouvernement envers leur langue et leur culture. On en parlait dans les années 80 ! Je suis très heureux de cette action. Je suis optimiste que cette initiative sera étendue aux autres documents gouvernementaux », a affirmé le président de l'Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Carol Jolin.
Rappelons également que cette semaine, le drapeau franco-ontarien est devenu un emblème officiel à la suite d’un vote unanime à Queen’s Park.
